LM Formentin

Auteur de théâtre & auteur-réalisateur de films

Descartes, difficile pour notre époque

4 avril 2023 | Podcast

Épisode 1/4 : Le cogito, arrogance extrême ?

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/le-cogito-extreme-arrogance-8720479

Épisode 2/4 : Descartes, un “honnête homme” désuet ?

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/descartes-un-honnete-homme-desuet-5867020

Épisode 3/4 : Le dieu de Descartes

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/le-dieu-de-descartes-nous-parle-t-il-encore-6259473

Épisode 4/4 : “Se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature” : inaudible ?

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/se-rendre-comme-maitres-et-possesseurs-de-la-nature-inaudible-7790631


Épisode 3/4 : Le dieu de Descartes

3/4, 18’ 3ème méditation : On pense l’inhumain, on nie l’humain, on imagine, on rend possible un « être » qui auraient des qualités opposées à l’homme : connaissant, infini, etc. Et on l’appelle Dieu.

Suite question : on peut tout imaginer ! Comment est-il sûr que cette idée ne vient pas de nous.

Le monde est peut-être imaginé, son infini matériel – capacité de l’esprit qui crée le monde.

Ce n’est pas parce qu’on imagine Dieu que Dieu existe. Comme si la cause devait être exister… Et pourtant cette imagination n’est qu’une imagination comme une autre. Ce n’est pas parce que Dieu nous manque qu’il existe. Pourquoi le « forcément » ?

L’évitas : infini. Je pense quelque chose que ma pensée ne peut pas comprendre. Ex. visage d’autrui. Descartes : je peux toujours agrandir mon idée, mais, dit-il, parce que l’infini est déjà là, j’y suis déjà – mais pourquoi ??? L’infini serait l’horizon qui me précède. Nous ne pouvons pas causer l’infini – ah bon ? Ce serait lui qui nous produit… Ah bon ? Pas d’idée de Dieu sans Dieu. Toute ma vie est dans le fini, etc. Oui mais le pouvoir de nier nous ouvre à l’infini, et nous le faisons donc exister par le langage, et nous l’ajoutons au fini, au monde, juste par ce tout de passepasse de la négation. Le langage, dont la force essentielle est d’affirmer et de nier, nous rend créateur de monde, en ajoutant Dieu au monde sensible.

L’infini, auquel je suis adossé, ne peut venir que d’ailleurs ?

L’infini c’est moi, ce sont ma pensée, mes capacités (Feuerbach) !

L c’est étrange ! Bah non, juste la faculté de nier !

C’est mon manque qui est infini ! Frustration, finitude rendue possible parce que l’infini nous précède : mais non !

Pour le reste, le cogito lui suffit (il met le monde en marche), dixit Pascal, il n’a plus besoin de Dieu.

J’ai l’idée de Dieu avant d’avoir l’idée de moi-même : je ne comprends pas.

Pascal place le « cœur » avant les preuves.

Cercle : ne remet pas en cause la vérité donnée par les perceptions claires et distinctes (intuitions). Dieu est là pour nous garantir de cette vérité. En gros, Dieu existe parce que j’en ai besoin.

Règle générale de vérité : clair et distinct. Objection de Fénelon : je pourrais être encore trompé dans la plus claire évidence. Dieu pourrait me tromper… 🙂