« Un homme habile dans sa pensée, la sachant naturellement irrégulière, quelconque — — La pensée a besoin d’un maître ; d’un désir ; d’un modèle ; d’habitudes. Sans quoi elle est comme le rêve — inutile, terrible, circulaire, niaise. C’est un groupe infini. Les ressemblances diminuent ce groupe… La pensée n’a aucune valeur par elle-même. »
« Que de temps il a fallu il faut et il faudra pour comprendre que la puissance de l’esprit est de se limiter, de se restreindre elle-même. »
L’accroissement d’un muscle par l’exercice l’accroissement de la signification ou de la coordination automatique par l’usage — voilà deux fonctions de la même variable — et dans les 2 cas comme dans la mémoire, le fonctionnement ajoute quelque chose à la fonction. » (p. 327)
« Ce qui m’a frappé dès le début de ma réflexion — vers les 19 ans, je crois. » (p. 328)
« “Intelligent” veut dire que les associations imposées par les faits, les réactions primitives ne demeurent pas intactes et indéfiniment reproduites, mais se modifient l’une l’autre, témoignant d’un travail caché qui se fait dans le sujet, soit pour être contrariées et transformées, soit pour être perfectionnées, rendues plus économiques, plus adaptées.
L’intelligence est cette instabilité des liaisons créées par l’événement et par le système donné (anatomique et physiologique) de connexions, et cette combinaison. » (p. 343)
« Dixit Gladiator : éduquez-vous. Ne croyez rien — pas même les exercices. Donnez-vous des problèmes précis. Soyons prompts. Soyez lents. Sachez faire la part de l’obscur. Louvoyez, et parfois fondre — — Il n’y pas de recette pour le tout. (Et des choses de cette espèce.)
L’art n’est qu’entraînement. » (p. 344)